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MAMIE DE LA REUNION

16 août 2007

DUPONT JOSEPH MORT POUR LA FRANCE

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16 août 2007

A 11 h. Me Gabriel Macé, Maire de St-Denis vint

A 11 h. Me Gabriel Macé, Maire de St-Denis vint apporter l’hommage de tous les Dyonisiens à celui qui fut un fonctionnaire zélé, un bon chrétien et un bon père de famille. Rappelant la carrière du centenaire, Me Macé fit du même coup un rapide retour sur le passé. Il y a un siècle, rappela-t-il, la Réunion était gouvernée par M. Dupré et St-Denis était Administrée par M. Gilbert des Mollières. Il évoqua ensuite toute une série d’événement ayant Précédé de peu la naissance de M. Dupont : création du bureau central de la Poste, inauguration De la statue de Mahé de la Bourdonnais, constitution de la S.A. de la Compagnie de Chemin de Fer de la Réunion, ouverture du collège de l’Immaculée conception, inauguration de l’Hôtel de ville se St-Denis, institution du numérotage obligatoire des immeubles, construction du Barachois. De cette évocation du passé, Me Macé tira une leçon prouvant la puissance et la force de la Vie humaine qui permet aujourd’hui de voir M. Dupont à nos cotés, alors que bien des Transformations ont embelli notre ville. Après avoir mis l’accent sur les qualités d’administrateur de M. Julien Dupont , Me Macé Souligna ce qui devait être, pour notre centenaire, une grande joie : pouvoir compter parmi les Membres de la famille deux belles-sœurs religieuses, et un petit-fils, Victor Mac Auliffe, prêtre de L’ordre des frères de St Vincent de Paul. Et Me Macé termina par ces mots « au nom du Conseil Municipal de St-Denis, au nom de tous les dyonisiens, permettez que je vous complimente, vous Félicite et vous exprime, cher Monsieur Dupont, nos souhaits très sincères de bonne, de Bonheur et de longue vie encore. Monsieur le centenaire, joyeux anniversaire. « Souhaits que M. Dupont accueillit avec émotion et que, pour conclure, nous lui adressons à Notre tour ».

Au mois d’aout suivant grand-papa nous quittait, laissant un grand vide dans la Famille et surtout dans la vie de Thérèse qui s’était entièrement consacrée à lui après la Mort de grand- maman, qui vécut douce et effacée comme une modeste fleur dans l’ombre De grand-papa, et qui était morte en Novembre 1952, brutalement, comme maman, d’une Embolie. Maintenant que je vous ai présenté la famille, nous allons entrer dans la vie Quotidienne de la Colonie, vie qui fut la nôtre jusqu’en 1939.

16 août 2007

C’était le « Couvent des Oiseaux » de la Réunion

C’était le « Couvent des Oiseaux » de la Réunion et, à cette époque, il fallait montrer, patte Blanche » (terme approprié) pour y entrer car les enfants de couleur n’y étaient pas admis, C’était alors une expédition pour aller de St-Leu à St-Denis ; accompagnées de grand- Maman, ces jeunes filles voyageaient d’abord en victoria, voiture à cheval à quatre roues, Et ensuite en train. La séparation d’avec la famille faisait toujours pleurer nos jeunes Personnes. Lorsqu’elles avaient quelques jours de congé elles allaient à Ste chez Tante Joséphine, Sœur Angélina de Jésus, une sœur de grand-maman que nous avons Bien connue. Au début des années 1920, la famille Dupont s’installait à St Denis, dans la maison Du 61 Rue de Paris que grand-papa, jeune retraité, venait d’acheter au Dr Manès, toute Meublée, et qui fut revendue en 1962. du 1er Janvier au 31 décembre, grand-papa était vêtu d’un costume « Mao » de toile Blanche, fermé par des boutons « mandarin » (petits boutons ronds comme des boules) en Argent. Le casque colonial sur la tête, les mains derrière le dos, il faisait tous les matins un Tour en ville et tout le monde le connaissait. Le premier du mois, il se présentait au Trésor à L’ouverture des portes pour percevoir sa pension et était le seul à prendre la parole dans les Conseils d’administration des sociétés sucrières dont il faisait partie. Végétarien depuis l’âge de 40 ans, il ne buvait ni alcool ni vin, ne fumait pas et Soignait toutes ses misères à la « pommade Cadum »… et ma foi, c’est peut-être ce régime Qui lui a permis d’être centenaire. Le 26 octobre 1965, grand papa fêtait ses 100 ans à St-Denis. Une messe fut Célébrée à son domicile et le Maire de la ville vint lui rendre hommage. Loin de la Réunion, Nous n’avons malheureusement pas participé à cet émouvant anniversaire que les journaux Locaux ont relaté comme suit :

« Notre compatriote dionysien M. Julien Dupont. Cent ans hier » Il y a un siècle naissait à St Louis, au lieu-dit « Ravine Sèche », M. Julien Dupont. Pour son Centième anniversaire, hier matin, M. Dupont a vu réunis autour de lui en son domicile de la rue de Paris quelques membres de sa famille* et plusieurs de ses amis. Réception émouvante, empreinte de l’amour et du respect que, tout naturellement, l’on porte A un homme dont la vie fut droite et, comme on dit sans histoires. Etudes au lycée de St-Denis et, à 20 ans, un grand départ pour l’Extrême-Orient et L’Indochine. A Saigon, ou il poursuit ses études supérieures, M. Julien Dupont occupe un poste dans l’Administration. Sa carrière le conduira alors au Tonkin ou il restera 27 ans. Entre-temps, M. Dupont est revenu à la Réunion ou il a épousé Mlle Léonie Deshayes qui lui donnera sept enfants. Au décès de son père, M. Renaud Dupond, il regagne le pays. Hier matin, c’est tout d’abord le R. Père Javigny qui célébra la messe au 61 de la Rue de Paris. Puis la maison s’emplit de parents st d’amis que M. Dupont, assis dans un fauteuil, saluait D’un mot ou d’un geste de la main.

* Dont André, Juliane Chatel et leurs enfants

13 août 2007

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13 août 2007

Julien Dupont Notre grand-père, Julien Dupont, «

Julien Dupont Notre grand-père, Julien Dupont, « grand-papa », est né à Saint-Louis le 26 novembre 1865. le 3 octobre1896, il épousait Léonie Deshayes, née le 7 aout 1874, et l’emmenait En Indochine ou il a fait toute sa carrière, d’abord comme Commis de Résidence puis en Qualité d’administrateur aux Affaires Civiles. Leurs sept enfants sont nés au Tonkin : Joseph, Maxime, André, Agnés et Marie Thérèse à Hanoï , Monique et Robert à Tuyen Quanq. Joseph a été tué à la Guerre de 14/18, très précisément le 3 Aout 1918 à Gueux Dans la Marne, à l’âge de 21 ans. Thérèse m’a raconté que lorsque son corps fut ramené à La Réunion, il eût droit, en qualité de « vicime de guerre », à des funérailles solennelles. Maxime mourut bien jeune aussi, à 23 ans, des suites de la guerre. Nous avons bien connu Nos autres tantes et oncles, mais un peu moins Monique qui s’est mariée en France, en 1933 ou 34, avec Yves Collin de l’Hortet, au cours d’un voyage qu’elle y effectuait avec les Grands-parents ; elle était alors restée en Métropole. Grand-papa a donc vécu en Indochine au tout début de la colonisation et, a son Premier séjour, avant son mariage, vivait dans une case en bambou sur pilotis. Maman Gardait un souvenir enchanteur de son enfance tonkinoise et je n’en peux Malheureusement rapporter que peu de choses. Elle nous parlait aussi des retours de Chasse au tigre, des fêtes du Têt au cours desquelles éclataient des milliers de pétards, Des prisonniers enchaînés, qui venaient travailler dans les cours. Des amah qui s’occupaient Des enfants et les mots ramenés de là-bas émaillaient les conversations : qué mat (les Yeux), qué tien (les pieds), quéhao (la chemise), qué thiang (les dents), qué boum (le Ventre), becon (enfant), thiu quat (tit chinois). Elle nous contait également une petite histoire Amusante, celle du petit singe apprivoisé qui vivait dans leur cour et auquel ses frères Faisaient bien des malices jusqu’au jour ou le petit singe en question a jeté sur eux des Feuilles d’arbres avec lesquelles il venait de s’essuyer après avoir fait ses besoins. Grand-papa, fonctionnaire colonial, droit et intègre, n’a jamais succombé au paradis De l’opium (ce qui l’a, paraît-il sauvé lorsqu’il a eu le choléra) ni aux attraits (ou promesses) De la Franc-maçonnerie, sa bête noire, ce qui aurait, disait Thérèse et Robert, entravé sa Carrière. Il a néanmoins été décoré de l’ordre Royal du Cambodge et de l’ordre du Dragon D’Annam. Il avait aussi des défauts de ses qualités et, de l’aveu de ses enfants, sa famille, Grand-maman surtout, a quelque peu souffert de son intransigeance et de sa sévérité. Mais en raison même de sa personnalité, c’était « quelqu’un » que nous aimions Profondément et ne pouvons oublier. A la déclaration de la guerre en 1914, grand-papa avait ramené sa famille à Tananarive (Madagascar) et était retourné seul au Tonkin, n’ayant pas le nombre d’années Suffisantes pour l’obtention de sa retraite. A la mort de son père Renaud, en 1916, il quittait Son poste d’administrateur et, avec femme et enfants, regagnait la Réunion. Ils S’installèrent alors au Piton St Leu, sur une propriété au lieu dit « le Portail » et dont grand- Papa avait fait acquisition avec l’intention de gérer les biens de la famille. Ce fut un échec Car grand-papa ne s’était jamais occupé d’agriculture et avait affaire à un régisseur Indélicat. Ce fut une période financièrement difficile pour lui-même et sa famille car, n’ayant Pas encore atteint l’âge de la retraite, il n’avait que les maigres ressources de la propriété. Pendant ces années, les demoiselles Agnès et Marie-Thérèse étaient pensionnaires A St Denis, à l’Immaculée Conception, école religieuse que nous avons tous fréquentée.

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13 août 2007

Renaud Dupont Revenons maintenant à la famille

Renaud Dupont

Revenons maintenant à la famille Dupont. Le fils ainé de Mathurin, Renaud, né en 1834, époux de la dame Euphémie Cadet, a eu une dizaine d’enfants, dont Julien notre Grand-père. De cette nombreuse famille, je n’ai connu que Marie épouse Grosset (vue une fois Ou deux) et tante Esperie, une maitresse femme, toujours habillée de noir, avec une large Visage rond et plat, généreusement poudré, qui a élevé ses trois neveux Peyret-Forcade à La mort de leurs parents (Mathilde Peyret était la sœur d’Espérie et de grand-papa). De leur Frère Augustin, beau Don Juan que ses liaisons tapageuses et aventures tumultueuses (duel et autres scènes de jalousie réglées au pistolet ou au vitriol) avaient exclu du cercle Familial, nous n’en avons entendu parler que par maman, car c’était là un sujet tabou chez Grand-papa. Maman et Thérèse nous on souvent parlé des « Benjoins », la propriété de leur Grand-père Renaud aux Avirons ; une belle demeure dans une grande cour fermée Comprenant entre autres communs des écuries et un pigeonnier. Renaud était sévère et lorsque ses petites filles, Agnès et Marie-Thérèse, qui Arrivaient du Tonkin en congé avec leurs parents, se présentaient à lui vêtues des Combinaisons qu’elles portaient à Hanoï et coiffées de grands chapeaux de paille, il les Renvoyait « s’habiller » en les appelants « petites vilaines »… et les deux s’en repartaient pleurant Comme des madeleines. Thérèse me disait, quelques temps avant sa mort, se souvenir du bruit que faisaient Aux Benjoins les domestiques qui, le matin, pilaient les grains de café grillé dans de grands Récipients de bois. Il m’est aussi revenu que Renaud gardait chez lui toutes ses économies et que, de Temps à autre, pour éviter l’humidité, il étalait ses billets au soleil. Joseph Peyret-Forcade, l’un des petits fils de Renaud , revoit lui le cérémonial des Chats. Tous les matins, le grand père Renaud (« grand papon » comme il l’appelait) faisait à Cheval le tour de ses champs. Le « chef chat », raconte Joseph, l’attendait à la porte de la Maison et, suivi de toute la gent féline des Benjoins, l’accompagnait d’abord aux écuries et De là jusqu’au barreau. A midi cohorte était d’attaque, attendant le retour de Renaud, et La procession se reformait du barreau aux écuries.

13 août 2007

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13 août 2007

La révolution n’apporta pas aux esclaves de

La révolution n’apporta pas aux esclaves de Bourbon la liberté, mais le régime se Modifia et s’améliora considérablement. Les sévices disparurent et les esclaves purent se Déplacer librement ; ils eurent la possibilité de travailler pour leur propre compte et, par de Petits travaux, de se constituer un pécule qui leur permettait d’être des affranchis dont le Nombre augmentait sans cesse. En 1848, le commissaire Général, de la République, Sarda Garriga, apporta le Décret d’abolition de l’esclavage et le rendit effectif le 20 décembre de la même année. L’évènement, pourtant considérable, n’occasionnera aucun trouble ; une cérémonie et une Grande fête eurent lieu sur la place du Barachois. Dans l’allégresse générale, 60 000 noirs Furent déclaré libres ce jour là et devinrent alors des travailleurs salariés. Depuis toutes les ethnies différentes : Blancs, Noirs, Métisses, Indiens, Chinois, Malabars, implantées à la Réunion, vivent dans la plus grande harmonie.

13 août 2007

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13 août 2007

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