L’on voulut ensuite alléger le bateau. Une grande

L’on voulut ensuite alléger le bateau. Une grande partie des caisses qui encombraient la Cale fut jetée à la mer. Cependant le jour se faisait et à quelques milles de nous. Nous aperçûmes bientôt une ile Très basse couverte de verdure. Plus au sud se trouvait aussi une seconde ile, paraissait un peu Plus élevée que la première. La vue de la terre nous rassura en partie et nous fixa sur notre Véritable position. C’était bien sur le récif « le Bijoutier » que nous nous étions jetés. Le récif « le Bijoutier » qui fait partie du groupe des iles Amirantes est la plus méridionale des Iles de ce groupe. Il a une forme oblongue et se dirige à peu près du N.N-E au S.S-E. Trois ilots entourés d’un récif de corail et séparés les uns des autres par des canaux, le Constituent. Voici d’ailleurs la position relative de ces ilots. Ce plan te permettra de mieux comprendre mon récit. Les trois ilots qui forment le récif « le Bijoutier » portent les noms en Allant du Nord au Sud d’Ile St François. Ce fut dans le Nord Du récif, à quatre mille de l’ile Alphonse que le « Dot » vint S’échouer. Cette partie du brisant est Parait-il la moins dangereuse. D’une autre par l’ile Alphonse est La seule des trois iles que je viens De nommer qui soit habitable, la Seule ayant de l’eau et des cocotiers, Notre naufrage à proximité de l’ile Alphonse étant donc un très grand Bonheur. Qu’aurions –nous pu faire si nous nous étions échoués à 18 milles plus au Sud aux Environs de St François, n’ayant pour tout moyen de sauvetage qu’un canot de la grandeur D’un yoyou de frégate, et une misérable petite yole de plaisance ? notre brisant ressemblait D’ailleurs aux brisants de St Pierre, à cette seule différence qu’a marée basse il découvrait Presque complètement. A marée haute au contraire, les lames le couvraient complètement et Venaient s’y briser avec une force égale à celle que possèdent les lames du brisant de St Pierre Par un raz-de-marée ordinaire.