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MAMIE DE LA REUNION
12 août 2007

Cependant tout nous faisait présager une heureuse

Cependant tout nous faisait présager une heureuse traversée. Le temps était magnifique Et le « Dot » s’avançait vers sa destination avec une vitesse moyenne de six nœuds. Une seule Chose me préoccupait. La ville de notre départ, Chanu était tombé malade de la fièvre et, Malgré une forte dose de quinine que je lui administrai, il fut pris le lendemain de notre départ D’un second accès plus grave que le premier qui l’obligea à garder la chambre. Il avait pu Toutefois faire son point dans la journée. D’ailleurs le Capitaine Portugais qui nous Accompagnait l’avait fait de son coté, et les deux points concordaient à peu prés exactement La route fut donnée conséquemment de façon a passer trente mille au large du récif « le Bijoutier », dont nous séparait, le vingt à midi, une distance de 82 milles. Dans la soirée, le capitaine Portugais, voyant Chanu plus souffrant, lui offrit de faire Son quart, proposition que Chanu, vaincu par la souffrance, accueillit avec reconnaissance. D’après nos calculs, nous devions passer au large du « Bijoutier » entre minuit et deux Heures. De minuit à trois heures, mu par un certain sentiment d’inquiétude, je me tins sur le Pont. J’en fus chassé par la pluie. Je rentrais dans la cabine et je m’endormis profondément. A quatre heures le maitre d’équipage céda le quart au Capitaine Portugais. la vigie fut Changée. Dix minutes ne s’étaient pas écoulées que tout à coup le Capitaine aperçut le brisant à Quelques mètres au devant du navire. Le commandement de « stop, stop » ne fut pas compris du Mécanicien, le commandant étant « engine stop » et quelques secondes après nous touchions. Au premier choc je sautais à bas de ma couchette et je me précipitais sur le pont. Déjà Nous étions dans le brisant. La mer venant de l’arrière déferlait avec fureur autour de nous. L’on ne voyait que la vague écumante et au-delà rien que l’obscurité. Ou étions-nous ? Avions-nous une terre à proximité ? le brisant sur lequel nous nous trouvions n’était il pas Isolé au milieu du vaste océan ? combien de temps le navire résisterait il aux secousses que les Lames lui imprimaient ? telles étaient les questions que chacun de nous se posait. Pendant ce temps, Chanu qui avait repris le commandement ordonnait diverses Manœuvres. Notre meilleure embarcation fut amenée après beaucoup de difficultés et trois Hommes y prirent place avec une ancre à jeter qu’ils devaient aller mouiller à une centaine de Mètres du récif, et à laquelle était amarrée une aussière fut attachée au cabestan Et tous nous nous mimes à virer au cabestan, en même temps que l’on faisait machine en Arrière. Malgré nos efforts le navire ne bougeait pas. Nous ignorions encore que notre échouage Avait eu lieu à marée haute et que déjà la mer baissait. Cette circonstance devait rendre tous Nos efforts inutiles ; d’ailleurs l’aussière céda tout à coup.

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