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MAMIE DE LA REUNION
12 août 2007

Se mit à le faire flotter. Quelques hommes de

Se mit à le faire flotter. Quelques hommes de l’équipage nous avaient accompagnés, tant pour Porter des vivres que pour ramener ensuite le canot à la hauteur du « Dot » afin que, si la mer Grossissait et si le navire venait à se démolir, l’équipage put se sauver. Il était environ cinq heures quand nous arrivâmes à terre. Aussitôt nous commençâmes A dégager les cases que nous avions trouvées le matin et à couvrir l’une d’elles tant bien que Mal avec des feuilles de cocotier. Les carapates, les cloportes, plusieurs sortes de scarabées, L’araignée-crabe et le scorpion furent les premiers hôtes de l’île auxquels nous eûmes tout D’abord affaire. L’araignée-crabe surtout m’était antipathique ; elle se trouvait en abondance Dans les feuilles de cocotiers et quand nous coupions celles-ci, ce vilain arachnide se précipitait Surtout pour nous mordre. Les carapates devaient être pour nous un ennemi encore plus Désagréable. Cette nombreuse population d’insectes nous força à choisir pour demeure Momentanée les quelques arbrisseaux qui croissaient sur la plage. Chacun de nous se mit donc A entasser le varech desséché que l’on y trouvait abondamment et avec quelques feuilles de Cocotiers nous complétâmes notre abri. Notre dîner fut triste. Nous étions tous horriblement Fatigués. Quant à moi, outre la fatigue, j’avais le plus magnifique coup de soleil que l’on puisse Voir : la figure, les mains, les bras, la poitrine ne brûlaient comme si j’avais eu un emplâtre Vésicant sur ces diverses parties. Le capitaine portugais nous offrit une boite de conserve Portugaise. Elle contenait quelques harengs saurs effilochés. Ce fut avec un peu de biscuit tout ce Qui composa notre diner ; nous avions du reste plutôt soif que faim, et nous buvions des cocos En quantité. Chanu nous avait priés de tenir allumé un grand feu toute la nuit. Nous veillâmes Donc toute la nuit chacun à notre tour. Malgré les carapates et malgré nos inquiétudes nous Dormîmes d’un profond sommeil. Vers les quatre heures du matin le canot vint nous apporter des nouvelles du navire. La nuit avait été affreuse et Chanu avait cru, pendant quelques heures, que la mer allait Démolir le bâtiment. L’eau avait envahi la cale dans toutes ses parties malgré ses cloisons Etanches. Il n’y avait donc plus d’espoir de conserver le bâtiment. Je retournai immédiatement à bord afin d’aider Chanu dans les travaux de sauvetage, Laissant à terre notre vieux commandant et le greffier. Tous deux incapables de faire un travail Exigeant de la force. Pendant toute la journée les hommes débarquèrent les vivres. Nous fîmes Plusieurs voyages, toujours favorisés par un temps exceptionnellement beau. Vers midi le pauvre Père Fontaine, accompagné du greffier vinrent nous rejoindre à bord dans l’intention de sauver

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