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MAMIE DE LA REUNION
13 août 2007

Tard, il devait donc être près de nous. J’avoue

Tard, il devait donc être près de nous. J’avoue que je n’osais pas trop espérer ; je ne voulais Pas m’habituer à cette idée de délivrance prochaine dans la crainte d’une déception et je N’aimais pas disserter sur ce point. Le « freslon », je le savais, est un navire dont la machine ne bat plus que d’une aile et Il était permis de craindre qu’il ne fut pas parti de Mayotte ; or le « Freslon » ne faisant pas Le courrier, la nouvelle de notre perte pouvait encore être longtemps ignorée de nos amis des Seychelles. Mes tristes prévisions ne devaient pas se réaliser ; le secours devait nous venir d’un Autre coté que celui que nous supposions. Le 16 au matin en effet nous aperçûmes dans le Nord un navire à vapeur ayant le cap sur le « Dot ». Bientôt nous reconnûmes les couleurs Françaises et nous nommions le « Ducouedic », aviso que j’avais rencontré cinq semaines avant à Aden. A 8 heures le « Ducouedic » mouillait à ½ mille du brisant, un peu au-delà du « Dot ». Aussitôt après, une baleinière, montée par un enseigne et dirigée par un pilote des Seychelles, franchissait la passe Sud-Est du récif et venait accoster à l’endroit même où nous Avions établi notre demeure. Je te laisse à penser notre joie à tous ! A 11 heures arrivait notre ami Scios, Aujourd’hui second du « Ducouedic ». Il apportait l’ordre du Commandant de Penfentenyo D’avoir à nous embarquer immédiatement avec nos effets, le mouillage étant dangereux. Je T’assure que nous ne fûmes pas longs à terminer nos préparatifs. A 1 heure nous quittions Notre île et à 4 heures nous embarquions sur le « Ducouedic » où le commandant nous réservait Le meilleur accueil. Voici comment le « Ducouedic » était venu nous chercher. Le 2 janvier la frégate « La Clorinde » qui se trouvait alors à Mayotte, ne voyant pas arriver le « Dot » se décida à partir Pour les Seychelles, laissant l’ordre du « Ducouedic » qui était attendu de jour en jour, de Procéder immédiatement à notre recherche. Heureusement que la « Clorinde » rencontra elle-même le « Ducouedic » à Mahé. Le 14, celui-ci partait de Mahé et le 16 au matin, après avoir Exploré l’île des Roches, Marie-Louise, il nous découvrait sur l’île Alphonse. Après avoir relâché deux heures à St Jean de Nuova pour y déposer un passager, le « Ducouedic » arriva à Mayotte le 22. Nos amis nous croyaient perdus, ils supposaient que le « Dot » avait sombré dans un coup de vent qui, paraît-il, a régné dans ces parages à peu Près à l’époque où nous nous sommes jetés à la côte.

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